Identification de la structure limitante lors du « Knee angle test » et du « Straight leg raising test » chez des sujets asymptomatiques - 29/03/23
Résumé |
Introduction |
L’intérêt d’un examen clinique approfondi des patients représente un enjeu important pour les kinésithérapeutes afin de proposer une prise en charge spécifique et de meilleure qualité. Pourtant peu d’études s’intéressant à l’évaluation de la mobilité passive du membre inférieur se sont intéressées à l’origine des limitations. Cette étude avait donc pour objectif d’identifier le type de limitation présente chez des sujets asymptomatiques lors du Straight Leg Raising test (SLR) et du Knee Extension Angle test (KEA).
Matériel et méthodes |
Des sujets asymptomatiques ont participé à une séance d’évaluation comportant le test KEA et le SLR, l’ordre de réalisation des tests ayant été défini de manière aléatoire. À l’apparition d’une sensation de gêne lors de la réalisation du test, une différenciation structurelle (DS) [1 ] via des mouvements de flexion et d’extension cervicaux et thoraciques, était effectuée pour définir le type de limitation. La limitation était définie comme « nerveuse » lorsque la DS modifiait la gêne de manière cohérente par rapport aux contraintes induites sur les structures nerveuses. Si la DS ne modifiait pas la gêne, alors la limitation était définie comme « musculaire ». Pour les participants dont les réponses à la différenciation structurelle n’étaient pas cohérentes, des tests complémentaires étaient réalisés (Slump test, SLR latéral, Cross SLR [2 ]).
Résultats |
Quatre-vingt-sept sujets ont participé à l’étude. La grande majorité des participants présentait une limitation « nerveuse » au test SLR (n=57, 65,5 %) mais également au KEA et (n=61, 70,1 %). Le type de limitation était significativement différent en fonction du sexe (majorité de réponse « musculaire » chez les sujets masculins vs majorité de réponse « nerveuse » chez les sujets féminins indépendamment du test utilisé).
Discussion/conclusion |
Cette étude montre que des tests comme le KEA classiquement utilisé pour l’évaluation de l’extensibilité des muscles ischiojambiers [3 ] induit également des contraintes sur les structures nerveuses qui pourraient même parfois être le facteur limitant. Cela souligne l’importance de l’identification de la structure limitante via la DS. Pour les cliniciens, cette connaissance permettra d’utiliser des techniques de traitement ou de gains d’amplitude spécifiques à la limitation.
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Vol 23 - N° 255
P. 39-40 - mars 2023 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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